SAUX Lucile
PINTO Alexia
La procréation médicalement assistée




L'éthique morale remise en cause
Les procréations médicalement assistées suscitent de nombreuses questions d'éthique, ce qui est notamment à l'origine de nombreux débats. Parmi ces nombreuses et différentes questions nous en avons retenu trois. Premièrement, qu'en est-il des rapports de filiation pour les enfants conçus par PMA ? Est-ce que ceux-ci ont-ils les mêmes rapports avec leurs parents que les autres enfants ?
En effet, les techniques de PMA sont souvent accusées de dissocier l'aspect biologique de la paternité (ou de la maternité) de son aspect social, en perturbant ainsi l'équilibre familial. Il est vrai que lorsqu'il faut recourir à un donneur de gamètes (ovules ou spermatozoïdes) extérieur au couple, le père ou la mère biologique de l'enfant va être différent du père ou de la mère social(e).
Certains estiment alors que l'on ne sait plus qui sont vraiment les parents de l'enfant ainsi conçu. Cependant, dans la culture occidentale comme dans de nombreuses autres cultures, la filiation est avant tout une affaire sociale. Pour beaucoup de personnes, les parents d'un enfant sont ceux qui se reconnaissent et que la société reconnaît en tant que tels, quelle que soit la filiation biologique. Être parents c'est aussi et surtout « devenir parents ».
La deuxième question à laquelle nous avons répondu est : avoir un enfant est-il un droit ( comme le droit à la santé ou à la vie) ?
Pour beaucoup d'adultes, avoir des enfants est avant tout de l'ordre du désir. Certains vont plus loin et parlent d'un besoin. Ils auraient alors besoin de faire des enfants, comme ils ont besoin de se nourrir, de s'abriter, de se reposer, etc. Si avoir des enfants est un besoin, alors il est normal, lorsque ce désir n'est pas satisfait, de chercher de l'aide.
La médecine étant aujourd'hui un élément important de la société occidentale, c'est de plus en plus vers elle que l'on se tourne quand un besoin n'est pas satisfait. On ne sait pas très bien pourquoi à un moment de notre vie, nous éprouvons le désir d'un enfant. De nombreux facteurs interviennent, certains étant essentiellement culturels, d'autres beaucoup plus personnels. Mais nous pouvons très bien vivre, sans réaliser tous ces désirs. Cela dit, ne pas pouvoir avoir d'enfant, alors qu'on le souhaite très fort, peut gâcher la vie et avoir des répercussions tant sur la santé physique que mentale. Lorsque c'est le cas, il est probablement du devoir de la médecine de répondre à cette détresse.
La médecine n'est cependant pas assez élaborée en matière de dispositifs médicaux pour pouvoir réaliser des exploits au-delà de ses compétences. Alors, plutôt que de parler d'un droit à l'enfant, on devrait parler d'un droit à y être aidé, y compris médicalement, lorsqu'on ne peut obtenir l'enfant qu'on désire.
L'éthique morale est alors remise en question avec l'utilisation de la procréation médicalement assistée.